Mes chers frères
et sœurs dans le Christ,
le dimanche
dernier, nous avons écouté la profession de foi de St Pierre à propos de
Jésus : « Tu es le Christ, le
Fils de Dieu Vivant ». Et tout de suite Jésus exclame ; « heureux es-tu, Simon fils de Yonas ».
Jésus ajoute que « tu es Pierre et
sur cette pierre je bâtirai mon église. Je te donnerai les clés du Royaume des
Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre, sera lié dans les cieux, et
tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux ».
Mes chers amis
dans le Christ,
peut-être Pierre
était très content. C’est incroyable ! Cependant, la joie et le plaisir
ainsi que la fierté de Pierre n’ont pas duré très long. Parce qu’aujourd’hui,
nous avons entendu Jésus dire à Pierre ainsi : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de
chute : tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des
hommes ».
Une question que
nous devons nous poser est celle-ci : Pourquoi Jésus qui vient de louer
Pierre il y a quelques minutes passées l’appelle « Satan » maintenant
? La raison est simple : parce que Pierre ne veut pas écouter Jésus parler
de sa souffrance et sa mort. Ça veut dire qu’en professant sa foi concernant le
Christ que : « Tu es le Fils de Dieu vivant » Pierre
n’avait pas vraiment compris ce que veut dire le « Christ » et en
quoi consiste sa mission.
Pour Pierre, le
Christ est celui qui a le pouvoir de guérir toutes les maladies (tous les
malades), faire sortir les démons des possédés, nourrir les affamés en les
procurant du pain etc. Le Christ pour lui est aussi un héros politique qui peut
libérer les gens de l’esclavage etc. En méditant sur ce péricope, nous pouvons
tout de suite conclure que Pierre ne veut ni écouter ni connaître ainsi
qu’accepter un Christ qui souffre beaucoup (un Christ qui souffrirait) et
surtout qui sera tué.
Cependant, bien
que Pierre ne veut pas entendre et recevoir un tel message de la passion et de
la résurrection, Jésus doit le dire. Il doit préparer ses disciples pour
l’avenir. En fait, il en a dit, non pas une seule fois mais 3 fois [Mt 16: 21;
17: 22-23; 20:18-19]. C’est un message très important parce qu’Il fait Pierre
et les autres disciples comprendre de quoi s’agit le Christ authentique et vrai.
Le Christ
authentique est celui qui doit beaucoup souffrir jusqu’à mourir et mourir sur
la croix. Mais cela n’arrêtera pas là-bas car il gagnera sur la mort en
ressuscitant glorieusement après trois jours. C’est ainsi la vie : il n’y a pas de Paque sans Vendredi Saint,
dit-on. Un étudiant doit beaucoup étudier pour réussir. Un travailleur doit
bosser durement pour gagner son salaire. Il doit le faire même si c’est
difficile. C’est un procès normal et nécessaire.
Cependant, comme
Pierre, nous en tant que Chrétiens, ne voulons pas embrasser la croix ;
nous ne voulons pas renoncer à nous-même, prendre nos croix et suivre le Christ
Jésus comme il nous invite à faire pour avoir part à la vie éternelle.
Certainement,
personne ne cherche la croix et les souffrances. Tout le monde veut une vie
facile. Sachons que Dieu, le Bon Père, n’est pas à l’origine de nos croix. Il
ne nous donne jamais une croix.
Alors, d’où
viennent les souffrances et les malheurs dans notre vie ? Nous ne savons
pas répondre amplement et précisément à cette question théologique. Nous savons
seulement que Jésus a choisi le chemin de la croix pour nous sauver. Il est le
chemin, la vérité et la vie.
Nous croyons que
le chemin que Il a choisi et allé est ainsi bien sur le meilleur et unique
chemin. Nous ses disciples, ne pouvons pas faire d’autres choix et chemins
différents de siens.
Que Dieu nous
donne le courage pour bien oser choisir et aller sur le chemin de la croix
comme Jésus en a fait.
En plus, qu’Il
nous donne une foi solide afin que nous croyions et espérions toujours en Lui
dans les moments difficiles de la vie comme les maladies, et les malheurs, la
vieillesse, les échecs etc.
Finalement,
prions, mes chers frères et sœurs pour que Dieu nous rappelle toujours que le
but le plus important dans la vie de l’homme est la résurrection et la vie à
venir comme Jésus nous prévient dans l’Evangile aujourd’hui : « Quel avantage, en effet, un homme
aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? et que
pourra-t-il donner en échange de sa vie ? »
joseph Pham Duy Thạch, SVD
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